samedi 24 novembre 2012

Perou 2012: Chemin de l'Inca - Jour 3

Jour 5 :

   5h30, nous nous levons pour attaquer ce troisième jour de trek. Anna va aux toilettes qui se trouvent un peu plus bas que nos tentes. En revenant, elle remontait péniblement en faisant des pauses alors qu'elle a pu se reposer toute une nuit. C'est pas gagné pour aujourd'hui. Je lui allège encore plus son sac. Résultat, elle n'a plus que la trousse de toilette et sa lampe dans le sac (total : moins de 2kg sac compris).

Vue en sortant de notre tente le matin
   6h30, après le petit-déjeuner, on part encore en avance. La journée (16km au total) commence par une montée un peu physique de 450 mètres d'altitude afin d'atteindre le deuxième sommet du trek, le col de Runkurakay à 3 950 mètres. Comme d'habitude, Anna utilise la technique de la tortue. Au moins, pour ce troisième jour, je n'ai pas droit au regard méchant ("Connard, je vais te tuer avec tes idées de merde"), mais au regard de désespoir ("Tuez-moi, j'en ai marre"). 



   A mi-chemin de la montée vers 8h, on arrive aux ruines de Runkurakay (3 760m). La bâtisse n'est pas spectaculaire mais offre un bon point de vue sur la vallée perdue au milieu des nuages.

Ruine de Runkurakay

   Je laisse Anna avec le guide et je monte en pensant que le sommet est bien là. Mais la montagne est trompeuse car c'est un faux sommet avec un petit lac et une grosse flaque qui m'attend. Je fais une pause pour qu'Anna me rattrape. Durant ce tronçon, les derniers participants du trek nous doubleront.  C'est donc bons derniers que nous arrivons en haut du col de Runkurakay (3 950 mètres). Victoire ! A partir de là, fini pour Anna les montées raides jusqu'au Machu Picchu.

Le faux sommet avec les deux "lacs"
   Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la montée est la partie la plus facile de la journée. A partir de maintenant c'est presque uniquement de la descente (plus de 1 300m de dénivelé) bien casse-genou qui nous attend jusqu'à la tombée de la nuit. A partir de maintenant, nous entrons dans la partie dite "jungle" car la végétation et le climat se rapprochent de celle d'une jungle car c'est le versant Est des Andes, côté Amazonie.



   Je commence à descendre avec Anna mais aujourd'hui j'ai envie de remonter l'image de la France (qui jusqu'ici n'a pas été top avec la vitesse d'Anna). Je pars donc seul à vive allure (pour ne pas avoir mal aux genoux comme la veille). Je rattrape deux groupes et finis au bout d'une heure à rattraper notre groupe qui visite les ruines de Sayaqmarka. Anna nous rejoindra à la fin de la visite.

Ruines de Sayaqmarka
   Le camp de Chaquiqocha pour le déjeuner se trouve à moins de 3km en terrain plus ou moins plat. Je pars seul en tête (l'image de la France, etc...) en marche rapide dans la végétation qui est omniprésente et sous une pluie fine. Très vite, je me retrouve seul. C'est sympa, cela donne un côté explorateur à la marche (on imagine toujours que l'on va découvrir un site par hasard). C'est donc avec plus d'une demi-heure d'avance que j'arrive au camp. Je suis fier de moi.

Vive la jungle seul
Restaurant cinq étoiles pour super marcheur
   La journée continue sur un terrain presque plat à flanc de montagne au-dessus des nuages durant 2h toujours sous une pluie fine. Nous arrivons au dernier col (Phuyupatamarka) du trek à 3 700m d'altitude et la pluie s'arrête. Plus loin, nous visitons les ruines Phuyupatamark pendant qu'Anna part devant avec "son" guide.

Chemin entre le camp du midi et le Col de Phuyupatamark

Anne semble heureuse sur la photo.^^
Ruine de Phuyupatamark

   Durant 3h, ce sera de la descente, encore de la descente bien raide (chaussure de randonnée haute tige conseillée). Je laisse le groupe pour aller plus vite en mode running de haute montagne pour avoir le loisir de prendre des photos tant que la lumière est là .

Vive la descente durant 3h. Cassages de genoux garantis


   A 5 minutes du camp, Fabio et le groupe me rejoignent et on décide de faire un détour pour aller voir le site d'Intipata (des terrasses inca) à vingt minutes de marche. Sur une terrasse, je vois des lamas, je décide de les prendre en photo le plus près possible au point que je vais même les toucher. Voyant que j'ai toujours ma main en entier et aucun crachat sur le visage, le reste du groupe décide de les caresser.




   Voyant la nuit arriver, nous nous dépêchons d'aller au camp. Mission réussie, nous arriverons quinze minutes avant la nuit noire. Anna n'est pas au camp et n'arrivera que trente minutes plus tard à la lueur de sa lampe frontale comme d'habitude. ^^ Pour cette journée, mes jambes semblent avoir plus souffert que celles d'Anna. Elles tremblent durant tout le repas. Elles n'ont pas aimé la longue descente raide avec sol en pierre en mode rapide avec plus de 14kg sur le dos et des chaussures qui n'amortissent pas grand chose. Anna est contente car elle sait que demain c'est la fin et qu'il y a pas beaucoup de marche. 

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