vendredi 23 novembre 2012

Perou 2012: Chemin de l'Inca - Jour 2

Jour 4 :

   Durant la nuit, je me lève pour faire des photos du ciel (hémisphère sud oblige) sans grand succès faute d'avoir mon trépied.
   Le jour se lève et Anna décide de continuer le trek. Je prend son sac de couchage et son tapis de sol ainsi que diverses affaires pour qu'elle ait le moins de poids à porter (env. 4kg sac compris). Après le petit-déjeuner, Anna, moi et un guide (qui va s'occuper d'Anna jusqu'à la fin) partons en 1er pour prendre de l'avance à 7h. Aujourd'hui, c'est le jour le plus dur du trek. Nous avons 1 450 mètres de dénivelé bien raide à monter du camp Wayllabamba (2 750m) au col de Warmiwanusca (4 200m) puis 700 mètres à descendre jusqu'au camp de Pacaymayu (3 500m) ceci sur 9km au total.


   Nous montons pendant 1h30 à une allure correcte (par rapport à hier) en pensant qu'en fait, la montée n'est pas trop dure. Grosse erreur, après la traversée de la rivière Llullucha, c'est 3 km de montée très raide (au point que certaine fois, je m'aide des mains) qui nous attend avec pas mal de passages d'escaliers aux marches bien hautes (il sont fous ces Incas). C'est trop dur pour Anna qui me refait le même coup qu'hier en avançant de cinq mètres après deux minutes de pause. Tout le monde nous double. Cela me laisse le loisir de voir que 30% des hommes forcent et 90% des femmes souffrent avec certaines qui transpirent à grosses gouttes. Nous remarquons aussi que pas mal de filles ont eu la mauvaise idée d'être en short hier car elles ont les jambes mangées par les moustiques. Avantage, nous nous retrouvons vite seuls pour profiter du chemin.


Le col de Warmiwanusca au milieu de la photo au fond
3km de rude montée avec des marches de plus de 30cm de haut
   Au bout d'un moment, je laisse Anna seule avec le guide et avance rapidement pour arriver à 13h à Llulluchupampa (3680m), une petit plaine à flanc de montagne. Notre groupe a déjà quitté la zone et donc encore un repas de sauté (merci Anna). Je vais attendre Anna en faisant une demi-sieste. Au bout de vingt minutes, le guide arrive en me disant qu'Anna n'est plus très loin. Mais c'est mal la connaitre car elle arrivera quarante minutes plus tard et donc presque 5h de retard sur notre groupe.
   Durant la pause que nous faisons pour Anna, nous voyons deux filles redescendre de la montée que nous devons faire après car elles abandonnent le trek. Le guide nous raconte que lors d'un trek, un couple d'Argentin a abandonner à moins de 200m du sommet.

Vue depuis Llulluchupampa

   Après la pause, nous continuons la montée qui devient plus facile sur le plan du terrain mais plus dure au niveau de la respiration en raison de l'altitude. Anna ne va pas plus vite. De mon côté, si les jambes suivent, le cœur s'emballe vite si je marche à allure soutenue comme si j'étais au niveau de la mer. Chez Anna, le cœur s'emballe dès qu'elle marche tout simplement. En chemin, nous croisons un lama qui se laissera approcher de très près. C'est au bout de 3h30 que nous arrivons en haut du col vers 18h.

Le chemin de la plaine de Lulluchupampa pour aller au col de Warmiwanusca
Anna qui prend sa pose favorite durant la journée
Depuis le col de Warmiwanusca (4200m). Ce n'est pas de la brume mais du nuage que l'on voit sur la photo.
   C'est donc tout heureux que nous continuons en se disant (enfin surtout Anna) que le plus dur est fait et que le reste de la journée est bientôt fini. Certes, le plus dur est fait mais la journée est loin d'être finie. Une rude descente pleine de marches bien hautes nous attend.
   Pensant que le camp n'est pas loin et vu que la nuit commence à tomber, je laisse Anna (avec le guide) et continue seul pour me dégourdir les jambes et avoir un peu le goût de l’effort (que je ne peux pas avoir quand je dois aller à la vitesse d'Anna). Encore une erreur, c'est 1h30 de dénivelé qui m'attend. Autant la montée ne me pose pas de problème, autant la descente me tue les genoux. C'est seulement au bout d'une demi-heure que je remarque que j'ai moins mal en avançant vite, au risque de me tordre une cheville, qu'en marchant normalement. J'arrive au camp juste avant la nuit noire.
   
   Au bout de vingt minutes, je vois le guide qui arrive et qui me demande une lampe pour Anna (alors que normalement, elle en a une dans son sac !!) et repart. C'est finalement une demi-heure plus tard qu'Anna et le guide arrivent. Je pensais pas qu'elle irai aussi vite. Il semble que le bâton de marche que le guide lui a prêté l'a bien aidé car elle a beaucoup moins mal que moi aux genoux (en même temps, je savais déjà avant le voyage que j'ai les genoux qui commencent à se faire vieux à force de rester toujours debout au travail). Sinon pour info, elle avait bien sa lampe dans le sac mais ne l'a pas trouvé dans le noir (les femmes, je vous jure ...).

   Nous rejoignons notre groupe sous la tente-cantine où Anna recevra des applaudissements des membres (je suis sûr que tous le monde pensait qu'elle allait faire demi-tour ^^). Nous allons manger ce soir en une seule fois les deux repas de la journée car le cuisto nous a gardé notre repas du midi.

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